Le tram : pour aller à l'école ou au travail

Le tram : pour aller à l'école ou au travail

Dans « J'ai encore rêvé..Vinalmont », les Vinalmontois et Wanzoulois racontent leurs aventures de tous les jours en tram.

-  Vite, dépêchez-vous, le voilà! et Denise Goffart se met à courir.

-  On a encore bien le temps répond Nelly Gemine.

-  Non, non, regarde, on voit le phare, il faut se presser.

Denise, Nelly, José et Monique Macherot, Marcelle Robert, Paula Champagne entament une course effrénée depuis Wanzoul jusque l'arrêt des Potalles, rue du Tram  actuellement encore. Diable, il ne faut pas rater le tram qui arrive de Chapon-Seraing!

Levées à 5 h 30 du matin, parties de chez elles à 6 h 05, elles montent dans le tram de 6 h 40 qui arrive à 7 h 10 à Statte en passant par Wanze, Petit Wanze, Antheit. De Statte, elles prennent leur courage à deux mains ou plutôt à deux pieds pour rejoindre Huy et le lycée vers 7 h 45 et aller à l'étude jusque 8 h 30, heure du début des cours.

En chemin, près du collège Saint-Quirin, rue Entre-Deux-Portes, elles croisent l'allumeur de réverbère qui procède à l'extinction des lanternes.

Le soir, le retour copie les étapes de l'aller, en sens inverse. La seule différence, c'est que le tram peine dans la côte ramenant les étudiantes chez elles au plus tôt à 17 h 45.

 

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Le tram, cahin-caha

 

Pourtant, la dénivellation maximum ne peut dépasser 1,2 pour cent, ce qui oblige notre vaillant petit tram à serpenter depuis Statte jusque Vinalmont ; déjà essouflé aux Tombes à Antheit, il garde cependant son rythme dans les lacets qui le font passer et repasser sur le chemin des Vallées (actuellement rue Vandervelde et Reine Astrid). Il passe ainsi devant la maison d'Elvire Vanebempt et traverse le terrain qui deviendra le living de la première maison de Louis Maréchal, rue Vandervelde aujourd'hui. Il atteint alors la maison du Tram (maison Mathy), rue du..tram. C'est l'occasion de s'arrêter de s'enfiler un petit remontant chez Marie al'Tram et chez Pierre Duchesne, le menuisier.

Il reprend son souffle pendant que le «grand Bernard», le machiniste attitré, charge et décharge les colis.

Les roues du tram trépignent sur l'assiette de voie, large de 3,5 mètres; le tram s'élance prêt à foncer, parcourt un mètre, freine et bloque. Il a aperçu la petite Marie qui arrive en courant, une pile d'enveloppes sous le bras. Ce sont les soumissions de son papa, Paul le menuisier, que sa maman a rédigées de sa plus belle plume. Elle les glisse dans la boite aux lettres accrochée au dernier wagon. Ouf! Il s'en est fallu de peu. Le tram repart fièrement laissant derrière lui son odeur de vapeur mêlée de fumée de charbon et emportant les précieuses missives.

Le vicinal effectue alors une boucle dans la rue des Potalles pour remonter vers l'actuelle route de Villers. Certains se plaignent de sa lenteur. Il faudra donc attendre demain pour la suite des exploits du tram. 

 

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Merci  

Un grand merci à Stéphane Riga qui nous a donné accès à sa remarquable collection de cartes postales, à Jean–Marie Vanebempt, le Vinalmontois qui a récemment exposé ses cartes postales hutoises à l'hôtel de Ville et qui participera le WE des 9-10-11 décembre au marché de Noël du fourneau Sainte Anne avec ses cartes postales toilées, à Fernand Richard qui connaît comme sa poche et Vinalmont et le monde enchanteur des cartes postales. A Francoise Vandersmissen, la spécialiste de la gare de triage de chez Deresteau. Merci aussi aux contributeurs de « Tu es un vrai Hutois si.. »: Statte, c'est déjà Huy.

 

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« Le grand Bernard », le machiniste attitré du tram  : ici, le second à partir de la gauche avec ses collègues, devant la locomotive

 

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Références: