L'année 1977-1978 : Le duo Craninx -Deliège
Joseph Craninx avait donc repris la fonction de JEAN PAQUAY à la fin de l’année 1976-1977 et pour 1977-1978, il a officiellement le titre d’entraîneur.
Les forces vives pour cette année sont dans le noyau pur vinalmontois : Jacquy BEULER, DELHALLE, Guy et Luc GONNE, André POLET, Jean-Paul DAXHELET, Philippe DESTINEZ, Luc PEETERS, Alphonse PONGO, Paul VAN HOECKE,…
Peu de transferts ont été négociés cette année si ce n’est le retour d' ANDRE HELLAS qui avait déjà fait les beaux jours de Vinalmont au début des années 50. C’est un défenseur précieux.
Le rôle de JOSEPH va se limiter à celui de coach. Il n’intégrera pas l’équipe.
Lors du premier match, nous avons mené 2-0 et 3-1 face au RC AMAY qui finalement gagne 3-5 chez nous. Il faudra attendre le 3e match contre VILLERS pour que nous l’emportions 1-0. Une belle victoire à THISNES 2-0 et ce sera le seul bilan positif des 8 premiers matchs.
Lorsque nous arrivons à HUCCORGNE (9e match), c’est SERGE DELIEGE, un battant, qui va prendre les rennes de l’équipe et instaurer une discipline un tant soit peu plus rigoureuse .
Mais j'ai dû quitter la discipline de Serge pour celle de l'armée : j'ai donc disparu des terrains pour faire mon service militaire en Allemagne .
On ne prête qu'aux riches
Une année qui va se terminer avec très peu de points. Il faut dire que nos avions parfois l'impression de na pas être aidé par le corps arbitral, Vinalmont étant considéré comme une équipe « faible ». Et on ne se privait pas de montrer notre mécontentement.
J'avais commencé, largement relayé en cela par ANDRE POLET, à sortir la phrase: "On ne prête qu'aux riches". Chaque fois que nous estimions qu'une décision nous était injustement défavorable, nous avions recours à cette formule . Elle ne pouvait être considérée comme grossière, ce n'était pas de la violence verbale. Simplement, il s'agissait d'induire un peu de culpabilité dans le chef de l'homme en noir. Personnellement, j'étais connu pour la polémique verbale, pas pour de la violence.
Un jour, à THISNES, en 1977 donc, le referee siffle un penalty pour les locaux. Je sors la formule "Toujours la même chose, on ne prête qu'aux riches".
Après la partie, l'arbitre m'avait invité dans son petit local en me disant que je lui avais fait très mal parce qu'il était délégué syndical à COCKERILL et que sa maxime de travail avait toujours été aux antipodes de ce que je lui avais lancé.
Un bon point pour l'arbitre qui avait répondu du tac au tac. J'avais été soufflé.
Dans le même ordre d'idée, la même année, j'avais dit à l'arbitre qui donnait le coup de sifflet final: "C'est ce que vous avez fait de mieux depuis le début". Il m'a dit "Monsieur DESTINEZ (il habitait mon village), nous irons nous expliquer ensemble au Comité provincial". Et j'avais rétorqué: « Je fais mon service militaire en Allemagne et vous irez tout seul ».
Il y était allé et je m'étais vu infliger 2 dimanches de suspension, ma foi peut être un peu mérités.
Transfert
Pour ma part, à la fin de cette année, j’étais décidé à demander mon transfert. J’ai contacté MERDORP où je connaissais le Secrétaire. CAMILLE CORBIER avait dit à ce secrétaire : « Vous allez nous prendre notre meneur de jeu depuis des années ». J'avais été touché par cette remarque.
C’est donc, la mort dans l'âme, que je suis l'évolution de Vinalmont depuis Merdorp durant la période 78-79 et 79-80.